- Iran - 2010
- 68 patientes
- 2 groupes
-
- réflexologie - 10 séances de 40 minutes durant 2 cycles menstruels consécutifs
- ibuprofène 400 mg toutes les 8h pendant 3 jours durant 3 cycles menstruels consécutifs
CONTEXTE
La dysménorrhée ou douleurs menstruelles est l’un des troubles les plus couramment observés chez 50% des femmes en âge de procréer. Les effets indésirables associés aux traitements médicaux, ainsi que leur taux d’échec de 20 à 25%, ont incité de nombreuses femmes à se tourner vers des méthodes alternatives et complémentaires pour traiter la dysménorrhée primaire. Cette étude vise par conséquent à déterminer et comparer l’efficacité de la réflexologie et de l’ibuprofène sur la réduction de l’intensité et de la durée des douleurs menstruelles.
MÉTHODES
Cette étude quasi-expérimentale a été conduite sur un échantillon de 68 étudiantes résidant à l’Université des Sciences Médicales d’Ispahan, et atteintes de dysménorrhée primaire. Sur la base des critères d’inclusion, un échantillonnage aléatoire simple a été mis en œuvre ; les étudiantes ont ensuite été randomisées en deux groupes. Les sujets du groupe réflexologie ont reçu 10 séances de réflexologie (de 40 minutes chacune) durant deux cycles menstruels consécutifs. Les sujets du groupe ibuprofène ont reçu de l’Ibuprofène (400 mg), toutes les huit heures pendant trois jours, au cours de trois cycles menstruels consécutifs. Afin d’évaluer le degré de sévérité de la dysménorrhée, le questionnaire standard McGill sur la douleur, l’échelle visuelle analogique (EVA) et le Pain Rating Index (PRI) ont été utilisés dans le cadre de cette étude.
RÉSULTATS
L’étude a permis de démontrer l’absence de différence statistiquement significative entre les deux groupes, en termes de caractéristiques démographiques (p > 0.05). La pratique réflexologique a été associée à une réduction plus importante de l’intensité et de la durée des douleurs menstruelles, comparé au traitement par ibuprofène. Les tests-t pour échantillons indépendants et appariés ont permis de mettre en lumière les différences d’intensité et de durée des douleurs menstruelles entre le groupe réflexologie et le groupe ibuprofène, en utilisant l’EVA et le PRI au cours de chacun des 3 cycles(p < 0.05).
CONCLUSIONS
Les résultats de l’étude montrent que la réflexologie a permis d’obtenir un soulagement plus important de la dysménorrhée comparé à l’administration d’ibuprofène. Il a également été observé que les effets du traitement réflexologique continuaient même après l’arrêt des séances au troisième cycle. La réflexologie étant une technique non-invasive, facile à mettre en place et peu coûteuse, il semble par conséquent que cette technique puisse représenter une alternative aux anti-inflammatoires (AINS), afin d’en éviter les effets secondaires indésirables.
Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3208937/
Traduit par Julie SALIA